
[Interview] Georgia Angui: “Je dis merci à Dieu de m’avoir utilisée dès ma jeunesse”
Elle a 17 ans de carrière, en tant que chantre, la trentaine révolue, Georgia est également responsable de produit dans une boîte de communication. Elle obtient son premier diplôme à ses 19 ans et travaille dans la communication depuis ses 21 ans. La tête sur les épaules, c’est une femme, qui du fait de son engagement religieux, a toujours été focalisée sur ses objectifs et son ministère. Rencontre avec Georgia Angui, notre ayana du jour.
Qui est Georgia Angui?
Je suis une jeune trentenaire qui a toujours 25 ans . Je suis passionnée de musique, de voyages et de football précisément du PSG et des lions indomptables même si ils me déçoivent souvent! D’origine camerounaise (à 100%), j’ai vu le jour dans la commune de cocody à Abidjan. Diplômée en Marketing et Publicité, célibataire sans enfant et Responsable produit dans une structure de communication, je vis et je travaille depuis toujours en Côte d’Ivoire.
Quand t’es-tu découverte ton talent (ta voix)? Comment as-tu su que tu la mettrais au service de Dieu?
C’est une très longue histoire. Je chante depuis que je suis enfant, c’est un talent naturel vu que j’harmonisais les voix de tout ce que j’entendais comme musique. J’ai toujours eu une oreille musicale développée, je chantais juste.
Quand les gens ont commencé à découvrir cela,j’avais 7 ans déjà mais je n’avais pas suffisamment confiance en moi pour le prendre au sérieux. Puis en 2001, j’ai vraiment senti un appel de Dieu à le servir dans ce domaine. Ça ne s’explique pas, ça se vit tout simplement. Dès lors, le don s’est davantage bonifié, j’ai commencé à intégrer des groupes musicaux gospel, je suis devenue “requin de studio” en posant ma voix sur plusieurs albums gospel comme celui d’Excell intitulé “au paradis”, j’ai été la choriste de Santé, Maggie Blanchard, Exo éclat et j’en passe… J’étais recommandée d’avance parce que je bossais avec des professionnels qui m’ont donné la chance et l’opportunité d’aiguiser le don. Le don se travaille, que personne ne vous dise le contraire.
Garçons, sorties, toutes ces choses de l’adolescence…Tu n’as jamais été attirée par ça? Comment tu étais perçue ?
Je me suis convertie dans ma tendre enfance et déjà en classe de 6ème j’étais responsable de cellule de prière dans mon lycée. J’ai fait cela jusqu’en classe de terminale. Du coup, je n’ai jamais été courtisée à l’école, bien au contraire les garçons avaient peur de moi et les filles me craignaient un peu… J’étais attirée comme tout adolescent à laisser libre court à mes envies mais mon témoignage me précédait toujours. J’ai vécu dans la solitude très souvent à cause de cela mais j’ai eu la grâce d’avoir une famille formidable, notamment mon frère Alden qui était comme un jumeau pour moi. Aujourd’hui je ne regrette rien, sinon je dis merci à Dieu de m’avoir utilisée dès ma jeunesse. Ceux qui me connaissaient à cette époque disent avoir été marqués par mon caractère, aujourd’hui pas mal d’entre eux servent Dieu comme moi et je m’en réjouis.
Tu es responsable produit dans une agence communication, comment allies-tu ta profession et ton œuvre?
Je travaille dans un groupe de communication où la charge de travail est particulièrement élevée, ce qui m’a appris à faire la part des choses. Pour réussir à allier deux activités, il faut se discipliner et s’organiser. Dans ce cadre, j’ai mis sur un pied un staff qui m’accompagne précisément dans mon ministère de chantre.
Raconte nous ta vie de chantre ?
Elle est simple. La vie de chantre c’est une vie d’adoration d’abord qui passe par des moments dans la présence de Dieu au cours desquels je reçois des inspirations, de nouveaux chants et des directives, je suis avant tout au service de Dieu. Dans le quotidien, cela se traduit par être présente sur les réseaux sociaux, répondre à des invitations et organiser mes projets musicaux
Ton frère, Alden était également chantre, vous aviez l’habitude de chanter le dimanche à l’église ensemble. Comment était votre collaboration?
C’était une collaboration naturelle, je doublais sa voix, on se disputait tout le temps à l’époque sur les harmonisations de chants jusqu’à ce qu’au bout d’un moment, il reconnaisse mon expertise (rires), on ne parlait pas pour se comprendre, on se regardait juste, c’était le meilleur binôme musical que j’ai eu, il savait au millimètre près ce que je voulais et se pliait en quatre pour me satisfaire. D’ailleurs il l’a fait jusqu’au dernier jour.
Alden Angui- In memoriam
Quel est ton meilleur souvenir dans l’exercice de ton œuvre
En 17 ans de ministère maintenant, les souvenirs deviennent nombreux… mais j’évoquerai juste le “Victory Time” qui a eu lieu le 15 Aout 2017!
Pour la petite histoire, le Victory Time est un temps d’adoration dont le concept est de reprendre les hymnes “sous les ailes de la foi” qui sont exécutées depuis 2 siècles pour la plupart. J’ai décidé de les remettre au goût du jour car les paroles de ces chansons sont si profondes et pour cela j’ai monté une chorale de 35 personnes pour m’accompagner sur scène.
C’était un gros pari, ça a demandé pas mal de moyens financiers, matériels et surtout logistiques mais au final ça a été une grande réussite. Voir toutes ces personnes prendre d’assaut l’hôtel communal bondé comme une boite de conserve pour venir adorer Dieu est l’un de mes meilleurs souvenirs à ce jour.
Une chantre peut-elle faire son œuvre, en faire une carrière et vivre en Côte d’Ivoire ?
Bien sûr, c’est ce que mes consœurs Mary Sy, Cynthia Zély, Léna Ary pour ne citer que celles là font déjà.
Quels sont tes projets ?
Ils sont nombreux… programmes de formation, d’adoration, d’édification et toujours du recording
Un message aux ayana
A toutes ces belles femmes extraordinaires, gardez la foi et mettez votre potentiel au service de l’Être Suprême! Ça peut être dans le social, la musique ou à tous les niveaux, vous avez reçu beaucoup, donnez en retour
Le VICTORY TIME est le temps de louange et de proclamation prophétique qui a rassemblé depuis deux (2) ans, un
peu plus de 2000 personnes devant le Trône de DIEU. Piloté par la Chantre Georgia ANGUI, ce moment totalement gratuit met en scène un chœur de plus de 50 personnes, revisitant les cantiques de victoire écrits et chantés depuis
deux (02) siècles. Pour cette troisième édition, le Victory Time se tiendra le dimanche 15 septembre 2019 à partir de 17h30 au stade d’Angré.
