Samuel Njie Obaker et André mbassi ont implanté le premier mouvement Pentecôtiste au Cameroun

L’année 1958 est considérée comme celle de la naissance au Cameroun d’un nouveau courant religieux chrétien dénommé “ l’Eglise du Saint esprit ”. Contrairement aux autres mouvements chrétiens installés au Cameroun initiés par les missionnaires étrangers venus d’Europe, celle-ci est l’œuvre de deux jeunes Camerounais. Samuel Obaker, jeune instituteur originaire de la Sanaga maritime et André Mbassi, natif du Littoral, jeune cadre de la société pétrolière Elf.

L’apôtre Samuel Obaker presbytérien de naissance a eu un déclic en lisant la passion du Christ. Un passage qui l’amènera avec son épouse à revisiter la Bible de la Genèse à l’Apocalypse. Au sortir de cette lecture, le couple revoit sa manière de servir Dieu. André Mbassi lui est membre des églises baptiste et protestante. Son envie de servir Dieu va lui permettre de découvrir des versets qui démontrent les mystères et les miracles du Christ. Mû par le besoin de respecter scrupuleusement la parole de Dieu, il contacte 7 membres de sa chapelle à savoir Mekoti Isaac – Ebobissè Crispo – Diboussi Léon – Ngog Mbouma – Mouandjo Yonguè Théodore – Koula Edouard. Après une vive discussion toute la nuit, le verdict tombera comme un couperet. Un mouvement de réveil est né dans l’église baptiste. Dès lors, les deux hommes “ révolutionnaires ” avec leurs équipes respectives s’engagent dans la sensibilisation dans leur contrée. C’est lors d’une campagne d’évangélisation à Douala que les deux “ réformistes ” font connaissance. Entre les deux bergers naît une communion profonde qui constitue l’âge d’or du mouvement pentecôtiste au Cameroun. Ils entreprennent des combats avec des missionnaires en Europe à travers les adresses relevées sur les traités. Ils reçoivent des brochures de Georges Botonne, Gaston Vernot pour distribuer aux fidèles touchés par leur prédication.

Martyrs et engagés

L’église pentecôtiste a toujours été soutenue par ses fidèles. A ses débuts, les chapelles étaient des maisons d’habitation gracieusement offertes par les membres. Cette église semble être une révolution tant dans le fond que sur la forme. Sur la forme, elle se démarque des religions classiques par la “ simplicité ” de ses ministres de culte qui n’ont pas de tenues vestimentaires particulières. Sur le fond, les cultes sont ambiants, vivants et toutes les séances sont les moments de délivrance et de guérison. La “ secte des alleluia-Amen ” ou alors “ l’église de la magie ” d’après les multiples dénominations qui leur sont attribuées a été combattue au Cameroun. La communauté sawa l’a fortement rejetée. Les habitants de cette localité étaient attachés aux valeurs ancestrales et aux églises classiques. Ce qui a compliqué la tâche à son pionnier sawa, André Mbassi. Contrairement à Samuel Obaker qui a été accepté dans la Sanaga maritime et le Nyong Ekélé. Le peuple Bassa étant plutôt ouvert à la découverte du surnaturel. Malgré les convictions, le mariage Samuel Obaker – André Mabssi ne survivra pas , André Mbassi opte pour l’assemblée chrétienne et Obaker, la vraie église de Dieu. Un schisme qui déstabilise la relève. Et qui facilite la prolifération des tendances pentecôtistes qui existent aujourd’hui au Cameroun.


Par Le Messager 

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