LE DEVOIR DE DIRE NON..!
Depuis la fenêtre de ma chapelle.
Je m’inquiète des tournures que prennent les événements actuels dans mon pays le Cameroun en cette période électorale qui aurait dû être la célébration du suffrage universel, du coeur de la démocratie.
Je m’inquiète de la manière dont les hommes politiques en particulier ceux de l’Afrique ont corrompu à leur profit la société en particulier la jeunesse.
La classe des intellectuels est aux abois dans une période où les mots dérangent, la vérité trébuche sur la place publique, des silences qui trahissent le mal être les organisations de la société civile vasalisée n’ayant plus rien à offrir.
Les religieux même, gardiens de la morale et de la spiritualité ont rompu leur voeu sacré, enivrés par le bon vin de la table des rois et corrupus par les billets de banque qui ma foi, aveugleraient même le jugement des anges saints. Les milliards coulent à flot même dans l’Eglise.
C’est dans le chaos électoral qui s’installe, la classe politique partisane, ces intellectuels aveugles, courtisans et servils ainsi que ces religieux cupides et rétrogrades que jaillit cette jeunesse révoltée, parfois instrumentalisée qui désormais jonchent nos rues, cailloux et torches en main; scandant les slogans bien servis en périodes électorale par les différents protagonistes de l’heure en quête de pouvoir.
Voilà ce qu’a produits ceux à qui la destinée de notre pays est souvent confiée: Une jeunesse révoltée, traumatisée, désorientée et instrumentalisée qui est prête à tout sans parfois même trop savoir pourquoi et pour qui elle fait ce qu’elle fait.
Au lieu d’être enracinée dans des valeurs nationales nobles, laissant ainsi un héritage utile à la postérité plutot que cet environnement politique actuel pollué d’ecûmes des fraudes électorales institionnalisée, de mensonges d’Etat, de la peur volontairement créée par la répression de la machine d’État.
Au lieu de veiller par leur magistère à la construction d’une conscience collective, l’ellite politique nationale à généralisé la mentalité de « mangeoire ».
Que dire de cette jeunesse jetée dans nos rues par tous les opportunistes qui surfent sur les échecs du pouvoir en place?
Comment comprendre cette attitude révoltée?
C’est la voix d’un enfant longtemps frustré par le comportement outrageux de leurs parents mais à qui on refuse de crier sa douleur sous peine de répression par un État « debout » comme aime dire « l’apprenti tyran ». C’est plutôt un État « assis », léthargique, incapable d’impulser un vrai dialogue citoyen franc où on soit libre d’être mais au contraire sème la peur d’être « Interpellé » ou « enlevé » pour avoir osé dire non à imposture.
C’est l’aveu d’échec de l’encadrement d’une génération à l’avenir hypothéqué par une classe de vieillards (avec notre profond rrespect
) qui ne connaissent pas la valeur du repos de la retraite, l’honneur des gens du 3ème âge.
C’est une jeunesse révoltée qui a mare de tourner en rond pendant que ceux supposés être des modèles sont englués dans toute forme de corruption et immoralité institutionnalisée. Est-ce bien la Rigueur et Moralisation promise il y a 4 décennies? Les camerounais ont cessé d’y croire.
C’est le cri d’un peuple qui veut le retour de sa souveraineté confisquée par une élite politique minoritaire qui a établi une gouvernance où il n’existe quasiment aucun contre-pouvoir, ou même la justice vasalisée valide l’injustice et le mensonge sans honte, au vu et au su de tout le monde, compromettant la fiabilité et la crédibilité dont doit jouir l’appareil judiciaire.
Ne parlons pas de nos élus devenus des passoires legislatives, des béni-oui-ouis complices de la confiscation du pouvoir et la dénaturation de l’État de droit, fondant leurs actions non pas sur des principes nobles de la nation qui les a élus, mais sur des loyautés malsaines envers ceux qui gouvernent.
La véritable loyauté est avant tout envers la nation pas envers des individus. C’est un devoir de conscience pour la classe politique nationale.
Être utile à la société camerounaise aujourd’hui dans ce tumulte post-electoral revient à écouter cette jeunesse; à éviter de la stigmatiser, de la violenter pour se rendre agréable au pouvoir. Il faut envers ceux qui résistent, un discours apaisant car lorsque la douleur devient excessive, l’Oppressé est capable de souhaiter la mort, même par suscide collectif dans les rues.
Il faut initier avant qu’il ne soit trop tard des dialogues francs, libres, éducatifs pour la masse populaire de manière à alerter, proposer plutôt que servir des mises en garde de nos administrateurs (apprenti-dictateurs plutôt que serviteurs) habitués à la servitude de leurs administrés, entretenant ainsi la tension les enfants du Cameroun..
Je finis par dire depuis la fenêtre de ma chapelle que le droit de dire NON..! est devenu pour tout camerounais voué de bon sens, UN DEVOIR DE DIRE NON!
Il faut dire:
– NON à la fraude électorale et exiger la vérité des urnes.
– NON au hold-up Électoral
– NON aux politiques anti-démocratiques
– NON aux administrateurs ennemis du peuple
– NON à la peur de se battre pour l’avenir.
Ne donnons que ce qui appartient à César, pas plus. C’est la Recommandation du Maître.
Nous disons aux jeunes camerounais qu’ils ont le droit de revendiquer. Cependant, ils doivent le faire en n’oubliant pas que cette nation est leur héritage pour agir ainsi avec tact et citoyenneté.
– Je prie pour toi Cameroun mon pays pour de lendemains meilleurs.
– Je prie que tu sois réconcilié avec toi-même dans ces temps fragiles.
– Que là où les ténèbres semblent jaillir de toutes parts que la lumière du Seigneur Luise et éclaire.
– Je prie Que tes enfants Re naissent dans l’amour et soient tout amour…
– Je prie que leur seul but soit de te servir accomplissant ainsi leur devoir.
Que Dieu te Bénisse Cameroun
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