Gaza : Le pape Léon XIV appelle à un cessez-le-feu après une frappe meurtrière sur une église
Trois morts, plusieurs blessés, et une église endommagée : une frappe israélienne sur l’église catholique de la Sainte-Famille à Gaza suscite une vive émotion dans le monde chrétien et au-delà.
Le 17 juillet 2025, un tir de char israélien a frappé le complexe de l’église de la Sainte-Famille, dans le quartier de Zeitoun à Gaza-ville. Ce lieu, qui servait de refuge à près de 600 personnes déplacées, dont de nombreux enfants, a vu son toit partiellement pulvérisé. Parmi les victimes figurent Najwa Abu Daoud, Saad Issa Kostandi Salameh et Foumia Issa Latif Ayyad, selon le Patriarcat latin de Jérusalem.
La frappe a profondément choqué les communautés chrétiennes et musulmanes présentes sur les lieux, l’église ayant ouvert ses portes à des réfugiés des deux confessions, y compris des enfants handicapés. Les blessés ont été pris en charge à l’hôpital al-Ahli.
Réaction du pape Léon XIV : « Il faut mettre fin à la guerre »
Face à cette tragédie, le pape Léon XIV a reçu un appel du Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou, le lendemain. Le Saint-Père a rappelé l’urgence de protéger les lieux de culte et a exhorté à relancer les négociations pour un cessez-le-feu immédiat, dénonçant une situation humanitaire « dramatique » à Gaza, particulièrement pour les enfants, les personnes âgées et les malades.
Dans un communiqué, l’armée israélienne a reconnu une « erreur », affirmant ne jamais viser les lieux religieux. Une enquête est en cours. Mais le cardinal Pierbattista Pizzaballa, patriarche latin de Jérusalem, a exprimé des doutes sur la version officielle : « Ce que nous savons avec certitude, c’est qu’un char a frappé directement l’église. »
Le cardinal Pizzaballa s’est rendu à Gaza ce vendredi, accompagné du patriarche grec orthodoxe Théophile III, pour témoigner du soutien des Églises à la population locale. Les patriarches et chefs des Églises de Jérusalem ont dénoncé une « attaque odieuse », soulignant que les lieux de culte sont des espaces sacrés qui doivent être protégés.
Plusieurs voix se sont élevées sur la scène internationale. La France, dont l’église est placée sous protection historique, a condamné une attaque « intolérable ». Le ministre des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, a appelé à la fin du carnage. La Première ministre italienne, Giorgia Meloni, a estimé qu’« aucune action militaire ne saurait justifier une telle attitude ».
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