Etre parent : Une responsabilité pour laquelle on se prépare si peu.

Plusieurs personnes s’engagent dans le mariage sans grande préparation et sont surprises par les évènements qui s’en suivent. Dans ce lot se greffe la naissance du premier enfant. Un matin on est juste surpris de se retrouver à trois, un beau bébé entre les mains pour lequel on doit donner amour, attention, et soins divers. On y met son savoir, on tâtonne, on apprend de ses erreurs et par la suite on recevra les autres enfants sur la base des expériences passées.

Un accompagnement à la parentalité est « un must » dans notre société. On ne devrait plus s’y prendre à tâtons et si on a de la chance on réussit sinon on se plaint et on gâche la vie d’un enfant qui n’a pas demandé de naitre.

Un jeune garçon ou une jeune fille ayant des plans de mariage devrait comprendre que se marier ce n’est pas seulement essayer d’assurer son propre bonheur, ni même uniquement celui de l’être aimé, mais aussi « préparer les berceaux » des enfants qui viendront. Pour qu’un enfant vienne au monde dans de bonnes conditions, qu’il grandisse physiquement, moralement mentalement et spirituellement d’une manière satisfaisante, il faut que son berceau dans tous les sens du mot ait été préparé longtemps à l’avance. Les jeunes gens pour se marier se penchent sur les critères beauté, biens matériels, certains cherchent des partenaires qu’ils aiment mais très peu dans leur choix se demandent «  parmi ces filles, ces garçons, laquelle lequel sera un bon père, une bonne mère pour nos enfants ».

Rare sont ceux qui se posent des questions sur le capital « santé » qui pourra être transmis à leur progéniture. Certaines maladies dont les parents sont porteurs peuvent ruiner la vie de leurs enfants. C’est important de léguer un bon héritage « santé » à ses enfants.

Qu’en est-il du réservoir d’amour dans lequel il faudra puiser pour nourrir quotidiennement et toute sa vie cet enfant ? C’est important de savoir si on est disposé à se lever la nuit pour supporter cris et pleurs d’un bébé. Vos ambitions professionnelles vous permettront-ils d’être là pour cet enfant ? D’être présent quand il a besoin de vous, à répondre à ses questions que certains trouvent stupides ?À jouer avec lui ?

Et si nous parlions de l’encadrement spirituel !Dans Deutéronome 6 : 4-9 il est écrit : « Ecoute Israël ! L’Eternel, notre Dieu, est le seul Eternel. Tu aimeras l’Eternel ton Dieu, de tout ton cœur, de toute ton âme et de toute ta force. Et ces commandements que je te donne aujourd’hui seront dans ton cœur. Tu les inculqueras à tes enfants, et tu en parleras quand tu seras dans ta maison, quand tu iras en voyage, quand tu te coucheras et quand tu te lèveras ». Ceci est une responsabilité lourde de conséquence. Les parents ont la charge d’éduquer leur enfant dans les voies de Dieu. Ce n’est pas la tâche du pasteur ou du responsable du culte des enfants. Il faut pour un futur parent la connaissance du fait que Dieu le rend responsable du devenir spirituel de son enfant. Il devrait se prémunir d’un bon bagage spirituel pour mener à bien cette éducation pour laquelle il rendra compte.

Socialement, l’enfant est un futur citoyen en pleine formation. Moralement, c’est un être personnel auquel il faut donner, par l’éducation, sa destinée humaine et son épanouissement spirituel. L’enfant est donc un être humain complet. Il a tout ce qu’il faut pour grandir, pour s’instruire, pour acquérir le savoir-faire. Mais il ne saurait parvenir de lui-même à ce plein épanouissement. Il faut que ses parents, pleins de tendresse et de compréhension, le prennent par la main et le conduisent vers le but que Dieu lui assigne.

Les parents doivent donc s’habituer à le considérer dès son jeune âge, comme un être qui sera bientôt séparé d’eux-mêmes et qu’il faut armer pour la vie de façon qu’il sache s’y conduire seulet surtout qu’il donne à Dieu la place centrale dans sa vie.

Maurice TIECHEdisait : « non, l’enfance ne sert pas à la gloire des parents. Elle est comme une fleur magnifique qui doit s’épanouir au grand soleil de l’amour afin de devenir le lieu mystérieux où se formera une petite graine dont la germination produira une fleur semblable. ».

A-t-on jamais vu que la fleur régénère et fortifie la plante ? C’est bien plutôt la plante qui nourrit, qui porte, qui oxygène la fleur. Ainsi en est-il des parents.

Mettre au monde un enfant, l’élever pour qu’il sache se conduire dans la société, pour qu’il puisse gagner son pain et se rendre utile c’est très bien. Mais l’aider à remonter la pente fatale sur laquelle l’humanité glisse à une vitesse constamment accélérée, à retrouver ses vraies origines, à devenir un enfant de Dieu, voilà une entreprise hautement importante et dont la portée est infiniment plus vaste. Force est de constater que pour y parvenir, notre bonne volonté ne suffit pas, nous avons besoin à tout stade du développement de notre enfant de l’aide de Dieu, pour qu’il renforce nos capacités pour être des partenaires compétents dans la réalisation, la mise en œuvre de son projet : cet enfant qu’il nous a prêté.

Charlotte NDJAMA

Conseiller conjugal et familial

carlandjama@gmail.com

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